Avec les différentes mesures prises par l’État pour limiter les risques de propagation du coronavirus (confinement, fermeture des commerces non alimentaires, etc.), plusieurs entreprises ont vu leurs chiffres d’affaires chuter.
Le report de paiement des impôts directs
Sur simple demande sur impots.gouv.fr via un formulaire dédié et sans justification, l’administration fiscale accorde un report de paiement des impôts directs d’un délai de 3 mois.
Les impôts concernés sont : l’impôt sur les sociétés, la taxe sur les salaires, la CFE et la CVAE. Par contre, la TVA continue à être due à l’échéance habituelle. Toutefois, le traitement des demandes de remboursement de crédits de TVA est accéléré (communiqué de presse du ministère de l’Action et des Comptes publics paru le 22 mars 2020). Il en est de même pour les crédits d’IS restituables en 2020.
Ainsi, pour les entreprises qui ont opté pour un versement mensuel de la CFE et de la taxe foncière, il est possible de demander la rupture du contrat et de demander le report du paiement à l’échéance prévue pour le 15 décembre 2020 pour la CFE. De même, les entreprises qui ont déjà versé leurs acomptes d’impôt sur les sociétés ont la possibilité de demander leur remboursement auprès de leur service des impôts.
L’annulation des impôts directs
Pour les entreprises en difficulté majeure dont un simple report de paiement des impôts ne suffit pas, il est possible de demander une annulation pure et simple de ces impôts. Pour ce faire, il est nécessaire de justifier les difficultés par la présentation d’un certain nombre de documents. À savoir :
Le report de paiement des charges sociales
En principe, pour bénéficier du report de paiement de tout ou partie des charges salariales et patronales, les entreprises doivent simplement indiquer le montant du paiement qu’elles souhaitent effectuer — y compris 0 — sur le formulaire. La date de paiement sera reportée d’office jusqu’à 3 mois. Par ailleurs, il est également possible de mettre en place des mesures d’activité.
Toutefois, pour les grandes entreprises de plus de 5 000 salariés et qui ont un chiffre d’affaires de 1,5 milliard € ou plus, une demande de report de paiement des charges sociales doit être adressée à l’Urssaf. Pour ce faire, il suffit d’informer le service de recouvrement et de compléter un formulaire via son espace en ligne. L’accord du report de paiement est soumis à certaines conditions :
Le prêt garanti par l’État
Il s’agit d’un prêt de trésorerie de 1 an dont le remboursement des mensualités peut être différé à 12 mois afin de soulager la trésorerie des entreprises. Par ailleurs, le prêt peut être amorti sur une durée maximale de 5 ans. Cette aide de l’État concerne toutes les demandes de prêt souscrites entre le 16 mars et le 31 décembre 2020. Pour en bénéficier, il faut simplement contacter son conseiller dédié.
Dans les détails, pour les entreprises de moins de 5 000 salariés et réalisant un chiffre d’affaires inférieur à 1,5 milliard €, il faut :
Pour les entreprises de plus de 5 000 salariés et réalisant un chiffre d’affaires de plus de 1,5 milliard €, la démarche est la suivante :
Bon à savoir : les établissements de crédit (Qonto, Shine, Anytime, …) et les sociétés de financement ne sont pas éligibles au prêt garanti par l’État. Cependant les plateformes de financement participatif, quant à elles, ont obtenu le droit de distribuer les PGE.
Les aides de Bpifrance
Outre ces aides, les TPE, travailleurs indépendants, les micro-entrepreneurs et les professions libérales des secteurs les plus touchés par la crise sanitaire du coronavirus bénéficient également d’autres aides.
Le report de paiement des factures d’électricité, d’eau, de gaz et des loyers
Pour ce faire, les entreprises doivent adresser une demande de report à l’amiable du paiement des factures aux organismes concernés.
Une prime exceptionnelle
Pour faire face à la perte d’activité, une prime de 1 500 € maximum (à partir d’un fonds de solidarité mise en œuvre par l’État) est accordée mensuellement aux entreprises qui ont enregistré :
Par ailleurs, pour bénéficier de cette aide, l’entreprise doit également répondre aux critères suivants :
Pour bénéficier de cette prime, les entreprises doivent faire une demande sur impots.gouv.fr. Pour ce faire, l’entrepreneur doit :
Pour les entreprises en très grande difficulté financière, une aide complémentaire d’un montant forfaitaire de 2 000 € à 5 000 € est accordée au cas par cas pour éviter les faillites.
Pour être éligible à cette aide, l’entreprise doit répondre à certains critères, en plus de ceux exigés pour la prime de 1 500 €.
Pour faire une demande, l’entreprise doit simplement se connecter sur la plateforme ouverte par la région où elle exerce ses activités.
Une prime pour les artisans et commerçants
Cette prime est versée automatiquement par l’Urssaf sans demande particulière. Son montant est de 1 250 € au maximum.