Le statut de jeune entreprise innovante a été créé en 2004 dans la perspective d’encourager la création de petites et moyennes entreprises réalisant des travaux de recherche et développement. A son lancement, le dispositif profitait à 1 300 entreprises. En 2021, l’URSSAF.) recensait 4 338 bénéficiaires pour un montant total de 248 millions d’euros d’exonérations.
Selon le ministère dédié à l’Enseignement supérieur.), les entreprises avec le statut de JEI ont réalisé en 2021 une dépense intérieure en recherche et développement de 1 507 millions d’euros. Elles disposent d’un effectif moyen de 5,9 personnes dédiées à la recherche et développement. Pour être considérées comme des PME, ces entreprises doivent avoir un chiffre d'affaires annuel inférieur à 50 millions d'euros, en soulignant l'importance de ce critère dans le contexte des exonérations de cotisations sociales. L’effectif complet des JEI s’élèvait à 20 600 personnes en 2021.
Dans la perspective de bénéficier du statut de jeune entreprise innovante, la structure doit avoir été créée avant le 31 décembre 2025 et remplir certaines conditions pour obtenir le statut jeune entreprise.
Les dépenses de recherche et développement ne peuvent pas inclure :
Une jeune entreprise innovante peut disposer d’exonérations fiscales en termes d’impôt sur le revenu (IR) ou d’impôt sur les sociétés (IS). Elle peut également bénéficier d'exonérations fiscales et sociales spécifiques lorsqu'elle réalise des dépenses en recherche et développement.
L’exonération d’impôt sur les sociétés est totale pendant une période de 12 mois, correspondant au premier exercice ou à la première période d’imposition bénéficiaire. Sur l’exercice suivant, l’exonération est partielle à hauteur de 50 %. Elle est cumulable avec le crédit d’impôt recherche. Toutefois, la loi de finances 2024 a supprimé l’exonération d’impôt sur les bénéfices pour les sociétés créées à compter du 1er janvier 2024.
En fonction des collectivités territoriales, une jeune entreprise innovante peut bénéficier d’une exonération de la contribution économique territoriale (CET). Cette dernière se compose de deux volets :
L’exonération de la CET et de la taxe foncière peut s’étendre sur 7 ans. Des plafonds sont fixés par la Commission européenne et ne peuvent être dépassés. Les aides publiques ne peuvent dépasser 300 000 euros sur trois exercices consécutifs.
Une jeune entreprise innovante a la possibilité de disposer d’une exonération des cotisations sociales patronales sous certaines conditions. Cette exonération intervient sur les salaires versés aux personnels de recherche et développement :
L’exonération de cotisations sociales patronales intervient sur l’assurance maladie, la maternité, l’invalidité-décès, la vieillesse, les allocations familiales. Elle n’est pas applicable sur la retraite complémentaire, les cotisations aux accidents du travail et aux maladies professionnelles. L’exonération s’étend sur 8 ans au maximum.
Les exonérations de cotisations sociales pour une jeune entreprise innovante sont associées à deux types de plafonds :
Le statut de JEI (jeune entreprise innovante) est conçu pour permettre aux entreprises jeunes et innovantes de bénéficier d’exonérations de cotisations fiscales et sociales. Le dispositif offre aux entreprises un élan financier pour la recherche et le développement. Il se décline également dans le cadre de la jeune entreprise universitaire JEU.