Créer une micro-entreprise ou opter pour le portage salarial sont deux solutions à la portée des entrepreneurs individuels, mais induisent des différences de fonctionnement et d’organisation fondamentales.
Créer une micro-entreprise permet de s’affirmer comme travailleur indépendant en gérant sa propre structure selon les règles du régime micro-social simplifié.
Ce dernier facilite le quotidien des chefs d’entreprise grâce à des formalités administratives, comptables et fiscales allégées.
Le portage salarial consiste à travailler pour une société de portage salarial dans une relation triangulaire avec des clients : la société apporte des clients proposant des missions, qui sont réalisées par le salarié porté.
Cette solution se situe à mi-chemin entre le salariat et la création d’entreprise.
Chacune de ces options diverge sur de nombreux points : indépendance, affiliation à la sécurité sociale, calcul de l’imposition, gestion administrative, etc.
En premier lieu, la différence majeure se situe dans la nécessité de créer une entreprise individuelle si vous optez pour une micro entreprise. Le portage vous conduit à travailler à votre compte, mais lié à une société de portage par un contrat salarié.
Une micro-entreprise peut être créée pour un large panel d’activités, qu’elle soit artisanale, commerciale ou libérale.
Ils sont fixés à 170 000 € pour les ventes de marchandises et 70 000 € pour les prestations de services.
Cependant, le portage salarial se limite aux activités de prestations de services.
L’imposition des bénéfices n’est pas la même en fonction de chacune de ces options.
Le micro-entrepreneur paie des cotisations sociales selon un pourcentage défini par l’administration fiscale au prorata de son chiffre d’affaires réalisé. Il est également soumis à l’impôt sur le revenu.
Les cotisations sociales et fiscales sont calculées différemment dans le cadre du portage salarial en fonction des revenus perçus.
Bien que le régime micro social simplifié soit le plus simple à gérer, créer une micro entreprise demeure plus contraignant sur le plan administratif.
Elle vous oblige à créer un compte bancaire professionnel, à vous soucier de la tenue de votre comptabilité, à assurer le suivi de la facturation et des paiements de vos clients.
Le portage salarial se limite souvent à la déclaration régulière de vos revenus auprès de l’administration fiscale et à l’envoi d’un suivi régulier de votre activité auprès de la société de portage.
Enfin, la promesse du Président Emmanuel Macron de rattacher les salariés indépendants au régime général de la Sécurité sociale devrait permettre d’uniformiser la couverture sociale des travailleurs dans ces deux cas à l’horizon 2021.
Être micro-entrepreneur, c’est avoir la garantie d’une indépendance totale. Il est donc libre d’exercer n’importe quelle activité, en conformité avec l’objet social de son entreprise.
Le micro-entrepreneur est potentiellement mieux rémunéré que le salarié porté, car il n'existe aucun intermédiaire.
Au contraire, la société de portage salarial se rémunère en prélevant une commission sur les recettes des missions qu’elle confie aux indépendants.
Enfin, les micro-entreprises bénéficient d’une franchise totale de TVA, ce qui permet d’être plus compétitif et d’alléger leurs démarches administratives.
Elles ne la collectent pas, ne la reversent pas et ne peuvent donc pas la récupérer sur certaines de leurs dépenses.
Au premier abord, le salarié porté bénéficie principalement de tous les avantages procurés par le statut de salarié, en conformité avec la législation française.
Par conséquent, il n’a pas besoin de créer d’entreprise, et se contente de signer un contrat de portage salarial avec la société pour devenir son prestataire de services et commercer immédiatement la réalisation de missions.
De ce fait, les obligations administratives sont réduites, puisqu’il n’est pas nécessaire de tenir une comptabilité à jour, ni de consigner chaque recette et dépense dans des livres comptables.
L’ensemble de ces démarches parfois chronophage et redondantes sont prises en charge par la société de portage.
Enfin, le salarié porté peut déduire des frais de fonctionnement de son imposition.
Cela est particulièrement intéressant lorsqu’il doit engager des sommes élevées pour se faire connaitre et démarcher des sociétés de portage.
Le micro-entrepreneur voit ses charges sociales calculées sur la base de son chiffre d’affaires.
La micro-entreprise et le portage salarial sont deux statuts relativement similaires sur le fond, mais très différents sur la forme.
Il n’existe pas de statut idéal, mais simplement le statut le mieux adapté en fonction de votre projet et de vos objectifs.