Impossible de le nier, le numérique a aussi un impact sur les problématiques écologiques actuelles. On l’appelle la pollution numérique. Pour Greenpeace, la pollution numérique c’est « toutes les formes de pollution engendrées par le secteur informatique : émissions de gaz à effet de serre, contamination chimique, érosion de la biodiversité, production de déchets électroniques. »
Le premier coupable de cette pollution est la fabrication du matériel. La fabrication d’un ordinateur ou d’un smartphone utilisent de nombreuses ressources à fort impact environnemental. Les métaux utilisés sont peu respectueux de l’homme et de l’environnement. La consommation énergétique atteint aussi des sommets… loin de l’idéal éco-responsable.
Pire, avec les changements actuels du monde du travail, les choses se corsent. Beaucoup d’entre nous travaillent autant au bureau qu’à la maison et les entreprises ont dû s’adapter à ce nouveau tournant. En équipant des milliards de collaborateurs… par l’achat de matériel et d’équipements neufs.
Des pratiques qui vont à contre-courant des stratégies marketing des grandes entreprises comme Apple, plusieurs fois rappelées à l’ordre par les associations écologistes.
Si bien qu’en 2016, l’entreprise a voulu faire bonne figure en s’associant avec WWF en lançant une campagne conjointe : Apps for Earth.
Mais la catastrophe concerne aussi le web et l’omniprésence des réseaux sociaux. En effet, le fonctionnement même du réseau internet pollue. Déjà à cause de la production de tous les équipements informatiques connectés mais aussi et surtout à cause du stockage et du transfert de données (aussi bien une vidéo que des photos ou des e-mails). En plus de leur coût de fabrication, ces appareils consomment de l’énergie et d’autant plus sur le web.
Oui, regarder Netflix pollue autant que de faire des recherches sur le moteur de recherche Yahoo. On vous conseille donc de privilégier des moteurs plus respectueux de l’environnement comme Ecosia. Qu’est-ce qu’Ecosia ? C’est un moteur de recherche engagé. Au contraire de Yahoo ou Google, Ecosia participe à un large programme de reforestation. Pour chaque recherche sur leur moteur, un arbre est replanté dans le monde. Une économie annuelle d’1kg par personne.
Pareil pour les réseaux sociaux ! Le visionnage d’une vidéo a une empreinte énergétique gigantesque. Sans compter la consommation en électricité : sur sollicitation d’internet, chargement du smartphone, alimentation de l’ordinateur. Être en ligne en permanence, ça consomme et l’impact est d’autant plus grand quand des milliards d’internautes le font en même temps. Être éco-responsable c’est aussi limiter les pratiques à lourd impact environnemental.
Et la donnée ? Centrale dans les campagnes d’Amazon, les analyses Netflix et Apple, la donnée fait le bonheur des marketeurs et grincer les dents de la planète.
Toutes les données échangées et partagées en France ou dans le monde sont stockées dans des datacenters. France Culture a annoncé que le volume est tellement important que tous les 2 jours, nous produisons une quantité de données équivalente à ce qui a été généré depuis le début de l’Humanité… jusqu’à 2003.
Toutes les données échangées et partagées en France ou dans le monde sont stockées dans des datacenters. France Culture a annoncé que le volume est tellement important que tous les 2 jours, nous produisons une quantité de données équivalente à ce qui a été généré depuis le début de l’Humanité… jusqu’à 2003.
Alors les polémiques se multiplient autour du sujet des datacenters. On se souvient de l’incendie d’un centre de données d'OVH cloud à Strasbourg en mars dernier. Mais il n’y a pas que Strasbourg qui fait parler d’elle. À l’été 2022, Africa Datacenter a annoncé l’ouverture d’une nouvelle structure au Ghana. Sur le continent, les datacenters fleurissent au grand dam des écologistes. Le Nigéria n’est pas le seul puisque le Ghana aussi est en course.
Pour contrer cette tendance et faire bouger les choses, le CNRS a organisé un salon dédié à la valorisation collective des données de pollution. Plusieurs projets ont été présentés et promettent des innovations pour lutter contre la pollution.
Et le monde du travail dans tout ça ?
L’accord de Paris sur le climat s’est aussi adressé aux entreprises en les invitant à contrôler leurs actions polluantes. De nombreuses actions ont été mises en place mais le développement du télétravail a mis son grain de sel dans la machine.
La période Covid-19 a accéléré le travail et les échanges en visioconférence qui sont très énergivores. Les entreprises ont pu néanmoins faire des efforts en modifiant la consommation de leurs bureaux qui nécessitent moins de chauffage ou d’entretien. Pour autant, l’utilisation du numérique se renforce encore et toujours.
Les salariés étant moins présents, ils ont toujours des besoins.
Les bienfaits en termes de transport sont évidents, bon nombre de français utilisent moins leurs véhicules et les émissions de CO2 diminuent. Il y a toujours d’autres éléments à prendre en compte. Comme le poids des visioconférences ou encore le suréquipement en matériel informatique que les entreprises mettent en place pour adapter le travail des collaborateurs. Sans oublier que, même chez soi, on continue de consommer de l’énergie.
Il y a, néanmoins, des points positifs puisqu’il y a moins de déplacements professionnels qui font diminuer les trajets en voiture ou en avion par exemple. Aussi, comme les salariés sont chez eux, moins de fournitures sont achetées par les entreprises et la lumière, le chauffage ou la climatisation sont diminués.
Que vous soyez salariés dans une entreprise ou entrepreneurs, vous devez mettre en place des gestes simples.
Pour les salariés, évitez de planifier des réunions en visioconférence qui peuvent se faire durant vos jours de présence. Limitez le matériel chez vous en vous concentrant sur l’essentiel.
Comment ? Cela permet de centraliser, gérer et numériser le courrier des entreprises dans un seul et même centre. En plus de cela, les coûts sont réduits puisque de nombreuses entreprises sont réunies dans un seul et même centre.
Quel que soit votre statut, des actions sont toujours possibles et à votre portée. Les conséquences de la pollution des appareils numériques (autant le smartphone que l’ordinateur) peuvent être contrôlées grâce à des gestes éco-responsables simples.
Suivez ces quelques étapes :
C’est LE geste facile et efficace. Faites le tri, supprimez les messages envoyés mais aussi les spams et courriers indésirables. Videz votre corbeille, désabonnez-vous à des newsletter.
C’est simple il suffit d’éteindre sa box la nuit, de désactiver la lecture automatique des vidéos ou encore allonger la durée de vie de ses appareils électroniques.
Envoyer des e-mails ça pollue, et si l’on redoute des pièces-jointes, encore plus. WWF le confirme en clamant que « Transporter une data sur Internet consomme 2 fois plus d’énergie que de la stocker pendant 1 an sur des serveurs ».