La comptabilité de trésorerie est aussi appelée comptabilité de caisse ou comptabilité d’encaissement. C’est le plus simple puisque les recettes sont comptabilisées lors de l'encaissement des produits et les dépenses au moment du paiement des charges.
Cependant elle ne peut pas être utilisée dans toutes les entreprises.
La comptabilité d’encaissement se base sur les flux de trésorerie, les ventes sont comptabilisées lorsque l’entreprise encaisse le paiement du client. De même dans la comptabilité de trésorerie, les achats sont pris en compte lorsqu’ils sont payés.
On enregistre ces flux dans les journaux comptables selon les relevés bancaires et le livre de caisse. Il est donc conseillé de classer les pièces justificatives de manière chronologique.
Quelles entreprises peuvent utiliser la comptabilité d’encaissement ?
Les entreprises qui relèvent du régime des BNC et les entreprises relevant des BIC ne réalisant pas plus de 818 000 € HT de CA pour les activités de négoce et 247 000 € HT de CA pour les activités de services peuvent opter pour une comptabilité d’encaissement.
Les entreprises relevant des BIC doivent cependant rattacher l’ensemble des factures non encore encaissées et les dettes impayées lors de la clôture de l’exercice. C’est donc un retour à la comptabilité d’engagement. Le bilan et le compte de résultats seront donc identiques quelle que soit la méthode de comptabilité utilisée tout au long de l’année.
Faut-il faire appel à un expert-comptable lorsqu’on décide de tenir une comptabilité d’encaissement ?
Même dans le cas de la tenue d’une comptabilité de trésorerie, il est recommandé de confier cette mission à un expert-comptable. En effet, la gestion en interne des travaux comptables et fiscaux est chronophage et nécessite des connaissances techniques en comptabilité et en fiscalité que vous ne possédez pas forcément.
De plus, aujourd’hui, l’expert-comptable a un rôle de conseiller qui accompagne le chef d’entreprise dont il serait dommage de se priver.
Pourquoi opter pour la comptabilité d’encaissement ?
La comptabilité d’encaissement est plus facile à utiliser, elle nécessite moins d’écritures et permet donc un gain de temps. Elle permet de comptabiliser les encaissements et les décaissements tout au long de l’exercice en s’appuyant sur les flux de trésorerie.
Outre les comptes annuels, bilan, compte de résultats qui sont équivalents avec la comptabilité d’engagement, la tenue et la révision comptable sont allégées dans la comptabilité de trésorerie. Elle permet donc de faire baisser les honoraires de son cabinet d’expertise comptable.
Quelles sont les limites de la comptabilité d’encaissement ?
L’entreprise qui opte pour une comptabilité d’encaissement n’a pas de grand livre des tiers non lettrés qui permet d’avoir un suivi précis des paiements des fournisseurs et des règlements des clients. Si l’entreprise a de nombreux clients et fournisseurs, elle peut avoir des difficultés à maîtriser ses entrées et ses sorties d’argent.
La comptabilité d’encaissement ne se basant que sur la trésorerie, elle ne permet pas d’anticiper les futurs mouvements sur le compte bancaire.
Enfin, la gestion fiscale peut être compliqué, surtout si l’entreprise déclare et paie sa TVA mensuellement. En effet pour ce faire elle doit déclarer les opérations selon la date d’émission des factures et non selon le moment où elles sont été réglées ou encaissées.
Rédigé par notre expert La Rédaction
le 27 août 2020