Le monde du travail a drastiquement évolué depuis le début de la crise du Covid-19, suite à l’évidente urgence de rehausser le niveau des normes sanitaires dans chaque entreprise. La date du 11 mai fixe la reprise du travail pour de très nombreux salariés, qui retrouveront leur environnement de travail habituel…à quelques exceptions près !
Le 3 mai 2020, le Gouvernement a publié son protocole national de déconfinement pour les entreprises. L’objectif est d’assurer la santé et la sécurité des salariés. Le non-respect de ces mesures peut entrainer la fermeture immédiate de l’entreprise.
Le protocole national de déconfinement contient plusieurs mesures destinées à éviter les risques d’exposition au virus, évaluer les risques qui ne peuvent être évités et privilégier les mesures de protection collective en leur donnant la priorité sur les mesures de protection individuelle.
Parmi les impératifs à respecter scrupuleusement, on retrouve :
Pour consulter le guide officiel dans son intégralité, rendez-vous ici.
La responsabilité des employeurs est importante, dans ce contexte sanitaire inédit. D’après la loi Fauchon (2000), les chefs d'entreprise sont responsables s'ils ont violé de façon « manifestement délibérée une obligation particulière de prudence ou de sécurité » ou commis « une faute caractérisée et qui exposait autrui à un risque d'une particulière gravité » qu'ils ne pouvaient ignorer. En clair, il faut avoir conscience que ses actions (ou inactions) pouvaient mettre en danger la vie d'autrui.
Sous réserve de l’appréciation souveraine des juges, un employeur ne devrait être reconnu coupable s’il se conforme à la démarche de prévention édictée dans le protocole national de déconfinement pour les entreprises.
Le 6 mai, trois organisations patronales, la CPME, l’U2P et la FNSEA ont publié un communiqué commun, appelant à limiter la responsabilité des dirigeants aux seules "fautes intentionnelles, ou commises par négligence ou imprudence" afin de mieux encadrer leur responsabilité et les protéger.
Dans un premier temps, rappelons que le télétravail doit être mis en place chaque fois que possible jusqu’au 2 juin au moins. La présence physique ponctuelle ou périodique des télétravailleurs, lorsqu’elle est nécessaire, doit être organisée de façon à être étalée pour limiter le nombre de salariés rejoignant simultanément l’entreprise.
Dans le cadre de la lutte contre le Covid-19, les obligations de l’employeur sont les suivantes :
Le respect de l’ensemble de ces normes devrait permettre de limiter les risques de voir se développer une chaîne de contamination lors du retour physique des salariés sur leur lieu de travail.