Au moment de la création de son entreprise, tous les entrepreneurs se posent la même question : quel statut choisir ?
Si l’offre de formes juridiques est assez diversifiée en France, s’y retrouver pour faire le bon choix n’est pas toujours aisé.
Nous allons nous pencher dans cet article sur deux statuts régulièrement adoptés par les travailleurs indépendants : la SASU et la micro-entreprise.
Celui-ci n’est pas obligé d’endosser également la responsabilité de président, ce rôle peut effectivement être employé par un tiers. Les pouvoirs de représentant légal sont eux, délégués à la personne physique ou morale dirigeante de la société dont la responsabilité est limitée à hauteur des apports.
Cette forme juridique permet une grande souplesse dans son organisation, qu’il faudra en amont officialiser dans les statuts.
Ces statuts devront être rédigés avec le plus grand soin, vous pouvez par ailleurs faire appel à un professionnel afin de vous aider pour davantage de sérénité.
Les formalités, rejoignant de près celles de la SAS, peuvent être onéreuses en termes de création et de gestion.
C’est pourquoi la SASU est généralement conseillée aux créateurs d’entreprise aux projets à fort développement.
Fiscalement, l’associé unique choisit lui-même le régime qu’il souhaite mettre en place.
Ce second choix est celui établi par défaut, il faut ainsi bien penser à faire une déclaration si vous préférez le premier choix. Notez bien que l’IR est envisageable seulement si vous employez moins de 50 salariés et si vous possédez un chiffre d’affaires inférieur à 10 millions d’euros.
Le statut d’auto-entrepreneur (micro-entrepreneur) est généralement celui adopté par une grande partie des travailleurs indépendants. Si cette forme juridique n’avait qu’un terme à retenir ce serait celui-ci : simplicité.
Cette simplicité, accompagnée de son très faible coût attire naturellement une majorité de français. Mais derrière cet avantage séduisant, se cache d’autres caractéristiques qu’il est bien vu de mettre en lumière afin de démontrer que ce statut n’est pas forcément adapté à tous les indépendants.
En plus de cette simplicité de création, la tenue des comptes est tout autant simplifiée, et les factures émises sont exonérées de la TVA. Oubliez également le dépôt de comptes sociaux, les assemblées générales à tenir ou la nécessité de devoir recruter un comptable, vous en êtes totalement dispensé !
Mais là où le bât blesse, c’est la question du chiffre d’affaires. S’il est très facile de le déclarer, il ne doit en aucun cas dépasser un certain seuil. Cette contrainte peut rapidement à être un frein au développement de votre activité, mais nous y reviendrons plus tard.
Ce régime est essentiellement adapté aux personnes qui souhaitent se consacrer à une activité sans prendre de gros risques financiers, ou bien à ceux dont le but est de complémentariser une activité principale.
Comme susmentionné, l’auto-entrepreneur est obligé de respecter un certain seuil pour son chiffre d’affaires. Cette caractéristique peut vite freiner le développement croissant d’une activité.
Voici les différents plafonds que vous devez bien prendre en compte :
En cas de dépassement de ce plafond, l’auto-entrepreneur ne peut alors plus profiter du régime micro-fiscal et micro-social avantageux, et se voit basculer dans le régime classique de l’entreprise individuelle.
Mais tout ça risque de bouger ! En effet, le gouvernement d’Édouard Philippe compte doubler ce seuil dès 2018. Les auto-entrepreneurs pourront ainsi plafonner leur chiffre d’affaires de 70.000 euros pour les prestations de services et de 170.000 euros pour les activités commerciales. Une mesure accueillie à bras ouverts par les principaux concernés qui pourrait donner un bon coup de fouet à l’emploi en évitant de freiner le développement de son entreprise.
Au lieu de vous donner une réponse définitive, ce qui serait vain sans connaître le détail votre activité, nous vous conseillons de bien peser le pour et le contre de chaque statut. Tous deux ont des caractéristiques propres offrant des avantages comme des inconvénients. L’optique du doublement du plafond du chiffre d’affaires pour les auto-entrepreneurs pourrait bien peser lourd dans la balance de votre choix.